Il y a des recettes que je vous « vends » comme faciles, rapides etc…. Pas celle-ci ! J’ai deux recettes en stock qui ont nécessité, patience et longueur de temps. Mais comme je planifie mes tâches… en étalant la préparation du plat sur plusieurs jours, ce qui me donne l’impression de ne pas trop bosser.
Un jour j’ai contacté le boucher qui ne s’étonne plus de mes commandes allant jusqu’à extraire à ce taiseux, jumeau de stroumph grincheux : « donnez-moi quelques jours pour assembler votre commande et je vous appelle « pour terminer par un : « vous allez en faire quoi ? » rempli de curiosité. A ma réponse, j’ai senti à travers les ondes ses papilles toutes émoustillées et le voici qui ose un : « vous me raconterez ? « .
Maintenant, faisons l’appel, histoire de m’assurer d’avoir 6 amoureux du terroir autour de ma table. Les appelés ayant répondu « présent » ! Passons la seconde vitesse…
Un soir, j’ai cuit mes queues de cochon. Le lendemain, je le ai dépotées et mis au frigo. 24 h plus tard, après façonnage de mes petites paquets et je les ai congelés. La veille du jour J, je les ai transférées du congélateur au frigo. Le lendemain, je les ai frites et maintenues au chaud en attendant de servir.
On mange quoi avec nos queues de cochon ?
Des queues de cochon toutes seules ça s’ennuieraient à mourir, alors je les ai accompagnées d’une purée bicolore parce que le terroir peut avoir aussi un petit côté funky. Un confit d’oignons parce que je trouve que je n’ai pas assez bossé…une jolie nappe, une belle assiette, un bonne bouteille…et surtout de la bonne compagnie.
Tissttt….avant de profiter de la belle compagnie faudra bosser. Allez on s’y colle, enfin si ça vous dis….
Ingrédients (pour 6 queues de porc de 200 g chacune environ) 500 g de jarret de porc- 3 litres d’eau – 2 oignons plantés de 2 clous de girofle – 2 carottes – 2 verts de poireau – 2 gousses d’ail – 2 navets – sel – poivre – 1/2 de litre de vin blanc
1/ Cuisson des queues de cochon et du jarret : Faites cuire les queues de cochon et l’échine de porc pendant 1 H 30 dans un bouillon préparé avec 3 litres d’eau, l’oignon (épluché-émincé) la carotte (épluchée coupée en rondelles), le vert de poireau (émincé) la gousse d’ail, le navet (épluché-coupé en dés) et le vin.
2 / Pour la Farce : 500 g de jarret de porc (poids sans os) – 1 œuf – 1 bonne pincée de gingembre – 1 bonne pincée de cannelle – Sel/poivre
Préparez la farce : Dépoter le jarret l’assaisonnez avec la noix de muscade, la cannelle, sel et poivre. Rajouter l’oeuf, mélanger.
3 /Pour la Duxelles : 300 g de champignons ici des cèpes – 2 échalotes – 1 gousse d’ail – 1 càsoupe d’huile d’olive – 100 g de crépine – 150 g de semoule de blé fine
Friture : 5 cl (50 g) d’huile de tournesol
Préparez la duxelles de champignons : Hachez les échalotes et l’ail. Faites-les rissoler dans l’huile. Ajouter les champignons et laisser toute l’eau s’évaporer.
Puis, Mélanger les viandes hachées, l’ œuf, la duxelles, salez, poivrez, puis ajouter la cannelle et le gingembre.
Montage-Ficelage : Une fois que les queues cuites. On les pose à plat sur la crépine, sur un plan de travail. Enlever le cartilage (à droite sur la photo) puis les farcir. Enroulez l’ensemble comme un boudin, dans la crépine. Verser la semoule dans une assiette et enrober chaque queue dans de la semoule de blé fine.
Mettre une poêle remplie d’huile de friture à chauffer. Une fois l’huile à bonne température (pas bouillonnante-fumante, juste chaude). Déposer les queues et faire cuire une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées de tous les côtés.
Égouttez et réserver au chaud dans le four réglé à 100° jusqu’à l’heure de passer à table.
Source de la recette des queues de cochon farcies : Les carnets de Julie
PS : On peut congeler comme ici les queues farcies et les frire au dernier moment
Purée bicolore aux deux patates
De quoi garnir 7 contenants de 250 g
Purée du dessus : 500 g de patates douces – 50 g de purée d’amandes – 30 cl (300 g) de lait – 20 cl d’eau – 10 feuilles d’estragon – sel et poivre
Eplucher les patates douces les couper en morceaux pas trop gros pour que ça cuise vite, couvrir des liquides (eau et lait). Cuire pendant 20 minutes. A l’issue de ce temps, les écraser avec un presse purée ou les mouliner avec un moulin à légumes ajouter la purée d’amandes et assaisonner en sel et poivre ciseler les feuilles d’estragon, parsemer, mélanger. Puis conserver au chaud.Purée du dessous : 700 g de pommes de terre – 2 coeurs d’artichauts – 50 cl de lait – 2 càsoupe d’huile d’olive – piment d’espelette – 1 càc de câpres – sel et poivre
Dans une casserole mettre à cuire les pommes de terre et les artichauts pendant 25 minutes environ. Vous piquez avec un couteau, s’il pénètre facilement la chair du légume, c’est signe qu’il est cuit, sinon prolongez de 5 à 10 minutes.
Eplucher les pommes de terre et effeuiller les cœurs d’artichauts. Écraser en purée à l’aide d’un écrase purée. Dans une sauteuse mettre l’huile, les légumes, arroser de lait, et remuer jusqu’à la consistance d’une purée. Retirer du feu saler puis poivrer rajouter les câpres.
Dans des bocaux disposer une couche de purée de patates-artichauts et une autre de patates douces. C’est prêt !
Parce que vous n’avez pas assez bossé on rajoute un ti chutney pour accompagner l’ensemble :
OUF ! La recette est faite, reste plus qu’à la déguster en compagnie d’amateurs éclairés.
On boit quoi avec de ce plat ? Le sommelier que je ne suis pas a proposé un côtes de Bourg.
Si vous êtes terroir mais pas à ce point, repassez voir le dessert….qui était bien bon.
Sur ces notes qui fleurent bon la France profonde comme je l’aime et la vision « reviens soulever le couvercle et voir ce qu’il y a dessous », je vous souhaite à tous de passer d’excellents moments.
Recette publiée sur mon ancien blog, Recettes de Leyre et d’ailleurs, le 2 décembre 2013