L’été dernier en vacances entre autre en pays catalan, au détour d’une ballade, nous sommes tombés sur des figues de barbarie tardives, on était au mois de septembre.La veille de notre retour, courageusement munie d’un vieux chiffon (alors que des gants en cuir aurait été plus appropriés…) je m’en suis allée en cueillir quelques figues, mon initiative ayant fait le vide autour de moi. Une fois à la maison, je les ai laissées baigner pendant 1 heure dans un seau remplie d’eau, astuce pour leur faire perdre leurs épines et pouvoir ainsi découper la peau pour extraire le fruit.
Tant la cueillette que l’épluchage de ce fruit sont délicates, car la peau est truffée d’épines drues quasi invisibles qui viennent se planquer sur la peau, aie aie….
Si vous êtes prêts à affronter les épines, je vous confie cette recette…si jamais, vous croisiez, un figuier sauvage qui vous permettra d’obtenir une gelée au goût unique à la jolie couleur toute girly.
Ingrédients pour une gelée de figues de barbarie : 600 g de figues de barbarie (poids net après l’épluchage de 1,800 kg de figues) – 400 g d’eau de source –
Une heure avant de commencer déposer les figues dans un seau rempli d’eau, histoire de faire délester le fruit de quelques épines.
Sortir les figues de l’eau, couper les deux extrémités puis faire une entaille dans la peau sens de la longueur et retirer le fruit.
Là et même en ayant mis des gants de vaisselle pour la corvée de l’épluchage, je me suis chopée quelques aiguilles…pour les extraire j’ai fait appel à ma pince à épiler…bref, c’est vraiment une gelée qui se mérite…et à ne pas partager avec n’importe qui.
Mettre dans une casserole le fruit entier, couvrir avec l’eau et déposer les deux branches d’estragon et laissez cuire pendant 10 minutes. Retirer du feu, filtrer à travers une passoire à grille fine posée sur un saladier ou un chinois. Peser le jus obtenuj’ai obtenu 450 g de jus auquel j’ai rajouté la même quantité de sucre plus 20 cl de cidre doux ou d’eau et le jus d’un citron.
Verser l’ensemble des ingrédients dans une bassine puis amener lentement à ébullition en remuant de temps à autre. Lorsque le mélange arrive au stade d’ébullition (il faut environ 20 minutes pour y arriver), c’est à dire que la surface entière est recouverte de grosses bulles, compter 3 minutes de cuisson. Retirer du feu.
Verser en pots, toujours la même méthode : je vous fais un copier-coller d’une de mes précédentes recettes.
Pendant ce temps, vous aurez lavé les pots que vous aurez laissé sécher à l’air libre sur un torchon fraîchement repassé.
Répartir la gelée dans les pots, bien les remplir, les laisser refroidir sans couvrir dans un endroit tempéré, le lendemain, couvrir, étiquetter puis ranger. Et comme toujours à consommer sans modération et avec délectation.Ps : Je ne touche pas à la gelée pendant 6 mois le temps pour permettre aux arômes de ce bonifier.
PSS : Cette gelée est unique car la figue de barbarie classique n’a pas cette couleur qui va du jaune à l’orange.
Il existe à ma connaissance 3 variétés, vertes, jaunes-orangées et les rouges à floraison tardive et juteuses. Il ne faut pas faire cuire cette gelée au delà du temps indiqué car il se dégagerait une sorte de substance gluante.
J’ai rehaussé le goût subtil de cette gelée, d’estragon.
PSSS : Le figuier de barbarie appartient à la famille des cactées originaire du Mexique qui a eu l’extrême amabilité de se familiariser avec notre pourtour méditerranéen. C’est un fruit estival et sa cueillette s’étale de juin à octobre pour les variétés tardives.
C’est une plante riche en vitamine C avec une teneur plus élevée, que l’orange si si….