La cuisine Libanaise, j’en suis fan, car ancestrale, riche d’histoire, d’épices, évocatrice pour moi de rêves. Le Liban c’est les chants de la grande Feyrouz, les livres d’Amin MAALOUF, synonyme d’une plongée certaine dans un pays aux accents chantants. Le mien (de rêve) avait été d’acquérir au prix d’une course effrénée sur le net et dans toute la France du livre d’Andrée MAALOUF.
Depuis à chaque saison, je l’aère fait une ou deux recettes et le range. Surtout, surtout ne pas trop piocher dedans pour garder la notion du plaisir d’avoir à le feuilleter à nouveau. Au détour d’un article, j’avais appris que la cuisinière hors pair est l’épouse de l’immortel Amin MAALOUF. Célèbre écrivain libanais et membre de l’académie française, chrétien dans le monde arabe, ou arabe en Occident. Je me suis imaginée une cuisine qui fourmille d’odeurs, de rires, de spiritualité, d’un certain art ou bonheur de vivre.
Sachez Madame MAALOUF que chaque fois que j’ouvre votre livre, comme l’écrivait François MAURIAC à sa « lecture, une porte s’ouvre sur un monde enchanté » celui de votre cuisine. Voici donc une recette que je lui ai empruntée. Une sorte de pâte à pizza badigeonnée avec une épice, un mélange des mille et une nuit, le zaâtar.
Pour en faire un plat complet, j’ai rajouté des oignons des filets d’anchois et j’ai accompagné ces galettes avec une petite une salade. Madame MAALOUF en introduction à sa recette indique que les manaïches se dégustent à toute heure et souvent au petit déjeuner. Elle parle des classiques c’est à dire de la pâte badigeonnée avec du zaatar et l’huile d’olive.
Pour deux grandes galettes ou plusieurs petites : 400 g de farine – 1 cuillères à soupe d’huile d’olive – 15 g de levure boulangère fraiche ou un sachet de levure de boulanger séche – 1/2 càcàfé de sel fin – 1 càcafé de sucre – 25 cl d’eau tiède
Mon rajout : 500 g d’oignons blancs coupés en rondelles et mis à confire dans 2 àcs d’huile pendant 5 minutes, sel et poivre
Pour la farce : 60 g de zaatar – 20 cl (200g) d’huile d’olive
Mélanger le zaatar à l’huile d’olive. Je l’ai mixé.
Dans la cuve d’un robot ou un saladier, délayer la levure dans 25 cl d’eau tiède (surtout pas chaude elle tuerait l’action de la levure).
Ajouter la farine, la cuillère d’huile d’olive, le sucre, le sel et pétrir pendant quelques minutes au robot jusqu’à ce que le pâte se détache des parois.
Enlevez la pâte du robot et la saupoudrer avec un peu de farine (1càsoupe), la peser puis la diviser en 6 parts égales si vous voulez de grandes galettes ou 12 parts si vous préférez comme moi des petites.
Les former en boule puis les laisser lever pendant 30 minutes.
Étaler les pâtons en leur donnant la forme d’un cercle.
Préchauffez le four à 210 °.
Mettre 2 càsoupe (pour la grande galette) et une càsoupe pour la petite galette l’étaler.
Laisser lever pendant 10 minutes.
Cuire pendant 10 minutes les petites galettes et 2o minutes les grandes.
Ps : Le zaatar : est une plante aromatique sauvage qui pousse sur les terrains secs et arides dont le goût est proche du thym, à l’origan, la sarriette. Le zaatar se consomme séché et mélangé à d’autres épices qui varient en fonction des régions et des goûts. Les ingrédients de base sont le zaatar, le sumac et les graines de sésame grillés et le sel. On peut y ajouter du cumin ou de l’anis et même des pistache en poudre.
Sur ces notes en provenance du pays des cèdres et la vision d’une collection de carafes, je vous souhaite à tous de passer d’excellents moments et vous dis : à très vite pour un nouvel échange gourmand !